Quel est le secret des charmeurs de serpents ?
Au cours de vos différents voyages en Asie ou en Afrique du Nord, vous avez probablement pu observer l’impressionnant spectacle qu’offrent les charmeurs de serpent. L’une des destinations de choix pour pouvoir les observer est sans aucun doute Marrakech au Maroc, Sousse en Tunisie ou le Caire en Egypte. Mais, il est possible d’admirer ce show dans de nombreuses autres villes touristiques du pays et le plus souvent aux abords des marchés. Autres zones géographiques très connues pour découvrir les charmeurs de serpents, New Delhi en Inde, mais aussi, dans certaines villes du Bangladesh, du Myanmar, du Sri Lanka, de la Thaïlande, du Cambodge ou du Laos.
Le plus souvent, les serpents utilisés pour cette attraction sont les cobras à monocles (Naja Kaouthia), les cobras cracheurs indochinois (Naja Siamensis) qui atteignent une taille de 2 mètres au maximum ou le cobra royal (Ophiophagus Hannah) qui estnettement plus grand puisqu’il peut mesurer jusqu’à 5 mètres de long.
Différentes animations mettant en scène les serpents sont réalisées. Celles-ci varient selon les régions et les traditions. Ainsi, en Inde ou au Maroc, les charmeurs de serpent utilisent une flûte ou une trompette pour jouer de la musique. Le cobra sort ainsi du panier et se dresse. Il semble se mouvoir aux rythmes de l’instrument. Ainsi, il se tient droit sur environ un tiers de son corps et se présente en position de défense avec ses capuchons déployés. Pour cela, il écarte les côtes qui sont situées derrière la tête. Cette posture agressive sert à impressionner ses adversaires puisque sa tête semble plus massive. Mais parfois aussi, il se balance de gauche à droite.
Par ailleurs, en Asie du Sud-est et dans des pays comme la Thaïlande, le Cambodge, le Myanmar ou le Laos, le show se fait généralement sans musique. Le charmeur de serpent s’apparente plutôt à un dresseur domptant ses fauves. En l’occurrence, il s’agit de cobras à monocle ou de cobras cracheur d’Indochine. Cette attraction généralement payante est pratiquée le plus souvent dans une enceinte fermée et confinée devant un public assis. Durant celui-ci, le dresseur libère le serpent qui adopte une attitude menaçante en se tenant droit devant l’homme. Ce dernier tente ensuite différentes approches. D’abord avec sa main, il caresse le haut de la tête du reptile. Puis, il le manipule en esquivant ses attaques. Enfin, encore plus fort, il finit par lui donner un baiser sur le haut du museau. Ce spectacle n’est évidemment pas sans danger. Les accidents très rarement mortels arrivent régulièrement.
Quel est le secret des charmeurs de serpents ?
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les serpents ne sont pas hypnotisés et ne dansent pas grâce à la musique. En effet, ils ne peuvent absolument pas réagir au son qu’émettent les flûtes ou les trompettes des musiciens puisqu’ils n’ont pas d’oreille externe et leur ouïe est inopérante. Les apparences sont donc trompeuses. Ce qui fait réagir le serpent, ce sont les vibrations créées par le musicien lorsqu’il tape son pied contre le sol, mais aussi, le mouvement du corps de celui-ci ainsi que de son instrument de musique.
D’autres parts, que ce soit pour les charmeurs de serpents en Afrique du Nord ou les dresseurs en Asie, certaines pratiques visant à rendre le serpent inoffensif sont décriées par les défenseurs de la cause animale. En effet, certains propriétaires de cobra sont accusés de les maltraiter en procédant à l’ablation de leur crochet servant à inoculer le venin. D’autres encore, leur perce les glandes à venin. Le plus triste est que l’animal blessé ne survivra que quelques semaines tout au plus. Autres pratiques beaucoup moins rependues fort heureusement, celles de droguer les serpents afin de les rendre moins réactifs et moins agressifs.
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