Danger des vipères en Thaïlande, en Malaisie, au Laos et au Cambodge





Danger des vipères en Thaïlande, en Malaisie, au Laos et au Cambodge



Les vipères qui peuplent l’Asie du Sud-est et notamment la Thaïlande, la Malaisie, le Laos, le Cambodge ou le Myanmar, représentent évidemment un danger pour tout promeneur inconscient des risques qui s’aventure dans la forêt ou dans les sous-bois sans prendre le minimum de précautions. Il faut savoir malgré tout que les morsures sont rares malgré que les vipères soient présentes en grand nombre dans cette région.

Pour éviter tout risque, vous ne devez pas vous promener pied-nus ou avec des tongs comme beaucoup de touristes font et porter des chaussures hautes qui couvrent au moins les chevilles et aussi un pantalon long surtout si vous marchez à travers champs, dans les hautes herbes ou en forêt. Etant donné que les vipères sont de grands prédateurs qui ont une activité surtout nocturne, évitez si possible aussi de vous balader de la tombée de la nuit jusqu’à l’aube. Puis lorsque vous marchez, n’hésitez pas à faire du bruit, les serpents sont craintifs et ont tendances à fuir saufs s’ils se sentent coincés et directement menacés. Puis regardez toujours où vous mettez les pieds mais aussi dans les branches qui sont à votre niveau si vous devez passer à travers une végétation haute et dense puisque certaines espèces comme la vipère verte, la vipère des temples ou la vipère des bambous sont souvent perchées dans les arbres et enroulées sur les branches des arbustes. Il va de soi que vous ne devez jamais plonger votre main dans des trous, sous les pierres ou dans des herbes épaisses dans lesquelles vous n’avez aucune visibilité. Ensuite, lorsque vous campez, vérifiez toujours si un serpent ne s’est pas faufilé dans votre sac de couchage, dans vos vêtements, sous votre tapis de sol ou dans vos chaussures. Enfin dernier point, il est préférable lorsque vous partez en trekking dans une zone isolée d’être toujours accompagné, en cas d’urgence, la personne qui sera avec vous pourra vous assister et donner l’alerte.



Vipère de Russell (daboia russelli siamensis)



Parmi les espèces les plus répandues et qui représentent un danger éminent en Thaïlande, en Malaisie, au Vietnam, au Laos et au Cambodge, il y a la vipère de Russell (daboia russelli siamensis). Ce serpent qui occupe tous les milieux, y compris les zones rurales habitées, est particulièrement craint à cause de son agressivité et du venin hémotoxique fulgurant qu’il produit. Celui-ci agit sur la circulation sanguine et peut entraîner des symptômes sévères comme des nécroses, des œdèmes, une hémorragie interne ou une embolie. Ce serpent trapu qui dépasse guère les 1,30 m de longueur a une activité principalement nocturne.



Vipère de Malaisie (calloselasma rhodostoma)




Vipère des temples (trimeresurus wagleri)


 

 


La vipère de Malaisie (calloselasma rhodostoma) atteint à l’âge adulte les 1 m au maximum. Son venin hémotoxique rarement fatal cause une douleur très sévère difficile à supporter. Elle est repartie sur tous les types de territoire, aussi bien dans les forêts reculées qu’aux abords des plantations où elle trouve des souris et des rats en abondance.

Autre viperidae, la vipère des temples (trimeresurus wagleri). Sa taille n’excède généralement pas les 0,80 m. On peut généralement l’observer posée sur une branche ou enroulée autour d’un tronc d’arbre ou d’arbuste sur lequel elle chasse pour attraper ses proies (lézards, grenouilles, petits oiseaux).



Vipère verte (trimeresurus stejnegeri)




Vipère des bambous (trimeresurus albolabris)




Puis il y a la vipère verte (trimeresurus stejnegeri) qui ne mesure pas plus de 0,80 m ainsi que la vipère des bambous (trimeresurus albolabris) qui peut atteindre 0,80 m. Ces deux dernières sont des serpents arboricoles qui ont les mêmes habitudes alimentaires que la vipère des temples et dont le venin hémotoxique produit des effets est similaires à ceux des autres congénères.

Les morsures de ces vipères sont à prendre très au sérieux, même si les cas mortels sont assez rares. Pour stopper l’effet dévastateur de ce venin hémotoxique, il n’y a qu’un traitement. Il consiste en l’injection d’un sérum anti-venin spécifique qui doit-être administré dans un hôpital par un médecin ou si la victime a été mordue dans une région qui est un désert médical, elle doit se l’injecter elle-même. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’avoir avec soi un sérum anti-venin pour chaque espèce de serpent. En effet, il suffit d’utiliser un sérum polyvalent contrant les effets des venins hémotoxiques de toutes les vipères précédemment citées.